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Nos appuis et réflexions pédagogiques

Passer de la posture de "distributeurs de savoirs" à celle de "facilitateurs de savoirs".

Le contexte :

Rappel de la loi d'orientation de 1989 et ses deux phrases essentielles :

  • c'est l'élève qui est au centre,

  • ce n'est pas à l'élève de s'adapter au système, c'est au système de s'adapter aux élèves.

Pour lui, cette 2ème phrase a été oubliée.

Il n'y a pas d'élèves en difficulté, ce sont les systèmes qui sont en difficulté.

 

Passer de la posture de "distributeurs de savoirs" à celle de "facilitateurs de savoirs" et de médiateurs.

 

Toute création doit re-questionner la façon dont les élèves acquièrent les compétences.

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Comment faire pour articuler compétences et savoirs, pour que chaque enfant sache ce qu'il lui est arrivé à l'école, qu’il ait conscience de son cheminement ?

"Si tu comprends comment se construit l'école, tu seras libre après".

La compétence :

chacun a des compétences, doit avoir des compétences pour (sur)vivre. Une compétence est une activité complexe, concrète, mobilisant des capacités pour résoudre un type de problème dans un contexte déterminé.

 

Le projet d'établissement :

il est en parti écrit avec les élèves et doit être évalué avec les élèves

(co-écriture du règlement intérieur par ex..) ; si c’est le projet des adultes, c’est un programme pas un projet.

Seulement 7 % des projets d’établissement en sont vraiment (source : gr. de travail Unesco).

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Points clés : l’Évaluation

Articuler deux systèmes, tous les deux nécessaires :

  1. un système avec des notes : elles servent à (se) situer par rapport au groupe (est-ce que je suis «normal ?»)

  2. et un système où la démarche, le cheminement, le projet personnel est central («où j'en suis ?»). La trajectoire de ceux qui apprennent : qu'est ce qui me manque pour augmenter le résultat.

Quelles différences

faites-vous entre ?

  • enseigner / éduquer

  • contrôle / évaluation

  • indicateur / critère

  • connaissance / compétence

  • performance / capacité

  • soutien / accompagnement

  • programme / référentiel

  • action / projet 

  • travail de groupe / travail d’équipe

  • cours / module 

  • compliqué / complexe 

  • Évaluer / contrôler

le cerveau des enfants_edited.jpg

"Pour évaluer, je dois rentrer dans le projet de l'autre."

​

Évaluer c'est dire la valeur d'un changement, c’est faire sortir la valeur, le sens d’un apprentissage.

S’il y a eu apprentissage, on ne peut l’évaluer qu'en comparant un état initial et un état actuel.

​​L’évaluation, c’est la comparaison entre des traces successives pour expliquer les changements ; sinon il s’agit d’un contrôle.

Évaluer c’est comparer des traces successives pour voir la qualité des apprentissages et prendre des décisions. Préciser la compétence initiale et la compétence finale.

L’évaluation initiale doit être un positionnement : on ne peut évaluer que s'il existe.

S’il n’y a pas au moins deux traces, il s’agit d’un contrôle, pas d’une évaluation.

Le champ de l'évaluation, c’est ce qui a du sens, ce sont les compétences complexes, pas les savoirs.

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L’excès de contrôle détruit l'estime de soi.

Le système éducatif français tend à "mésestimer l'élève" cf. : "L'élève humilié" de Pierre Merle.

​Contrôler des connaissances, c'est demander aux élèves de répéter ce que l'enseignant à dit, comme il l’a dit.

​​

Noter, ce n'est pas évaluer, on évalue des objets concrets et qui bougent : les compétences.

​Une compétence ne se contrôle pas.

Pour évaluer, il faut être deux, il faut rentrer dans le projet de l'autre.

Connaissance / Compétence

Pour construire des compétences (ingénierie de l’enseignant), il faut partir de la compétence terminale construite (référentiel) puis mettre en place un positionnement.

Le référentiel, c'est un ensemble de compétences complexes et évaluables.

C'est entre le réel (possible) et le virtuel (impossible) : entre un état idéal (le référent), et la réalité dans le moment (référé).

​Entreprendre c'est être compétent : porter en soi des clefs qui vont permettre d'agir et d'interagir.

 

La métacognition : c'est la pratique réflexive, je donne du sens à ce qui m'arrive.

C'est s'approprier, comprendre et se positionner par rapport aux autres.

Ce n'est pas parce que vous avez réussi que vous avez compris (cf. Piaget « réussir et comprendre »)

Apprendre c'est «prendre à l'intérieur ce qui est à l'extérieur».

Ensuite il faut comprendre, c’est à dire donner du sens : «explique-moi, ou explique à un autre, ce que tu as compris, avec tes mots, ne redis pas ce que j'ai dit».​

Puis ce que j'ai appris va me servir à entreprendre,c'est-à-dire à interagir avec les autres.

On transforme la connaissance, on est dans la compréhension.

Les stratégies d'entre-apprentissage : élèves qui expliquent à d'autres.

La bonne école ?

​La bonne école, c'est celle qui lâche des élèves capables de réussir pour soi et pour les autres.

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La bonne école est celle qui actera le fait d'apprendre à apprendre à ses élèves.

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La bonne école est celle qui permettra à ses élèves de pouvoir appréhender l'incertitude et la complexité.

​

Une bonne école pourra lâcher ses élèves capables d'agir sur le monde qui les entoure et sur eux-mêmes.

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Une bonne école est celle qui permettra de les inscrire dans un monde complexe, incertain, mais capables de reliance.

L’ autonomisation :

des élèves capables d’avoir plusieurs stratégies d'apprentissage (au moins 4), des élèves capables de connaître leurs propres lois de fonctionnement.

Se connaître dans son fonctionnement et devenir acteur social.

La responsabilisation :

articulation avec le monde qui entoure l'élève.
Une bonne école, c'est celle qui assure suffisamment ces deux critères :

  • laisser sortir des enfants autonomes et responsables ;

  • en plus c’est une école JUSTE (au sens de l’équité pas de l’égalité).

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L’école en France n'est faite que pour faire réussir 27% d'une classe d'âge ; ces 27 % ressortent du système éducatif sans traumatisme pédagogique majeur.

Ce qui est problématique, c'est qu'ils n'ont pas développé des compétences mais des connaissances.

Et ce qui est problématique pour le système scolaire, c’est que les enseignants sortent de ces 27% !

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L’objectif de l'école devrait être de faire réussir les autres ; en effet, une bonne partie de ces 27% pourrait réussir sans l'école, l'école peut même être éventuellement un frein pour eux.

80% de la construction des compétences se font en dehors de l'école.

​Au nom de l’égalité des chances, on éjecte 140000 élèves du système chaque année.

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Le socle des compétences

 

80% de la construction des compétences se font en dehors de l'école : l'école doit repérer et utiliser les compétences acquises à l'extérieur.

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Éduquer – Évaluer - Apprendre

 

Évaluer, c’est regarder les traces successives,

faire le bilan PLUS expliquer le cheminement («comment tu en es arrivé là ?») PLUS mettre en projet (Entretien d'explicitation)

Il faut que l'apprenant apprenne à piloter son propre changement.

Que l'apprenant acquiert la maîtrise de son trajet.

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Les indicateurs de réussite :

  • Portfolio de compétences

  • Portfolio d’apprentissage

  • Projet personnel de développement

  • le portfolio d'apprentissage (cheminement, questionnement) : un outil d'autonomie. 

  • le projet personnel de développement : «ce que tu vas faire de ces compétences».

​

Le portefeuille de compétences évolue.

Tout apprentissage qui n'est pas projeté sera perdu.

​Les piliers du socle français, ce sont les piliers européens moins un :

apprendre à apprendre, au LEM nous intégrons ce dernier pilier !

 

  • Savoir = connaissances

  • Savoir-faire = procédural comment j'y arrive ; plusieurs techniques

  • Savoir-être = prendre de la distance, interagir, donner du sens :

    «savoir social». Comment se comporter vis à vis des autres.

La compétence regroupe les trois.

​

La compétence regroupe :

  • Savoir = connaissances

  • Savoir-faire = procédural, comment j'y arrive ?

  • Savoir-être = prendre de la distance, interagir, donner du sens :

     «savoir social».

 

Démarche d’apprentissage :

  • le sens

  • le cheminement, la stratégie

  • les connaissances

 

La démarche d’un adulte, c’est d'abord le sens, puis le cheminement,

la stratégie d’apprentissage, enfin les connaissances, au service des deux autres. Or la formation dans le secondaire (bac) procède à l’inverse en maintenant

en premier lieu les connaissances.

L’enseignant doit passer de distributeur de connaissances à organisateur des apprentissages pour les autres (ce qui nécessite d'avoir au moins 4 stratégies d'apprentissage en tête).

3 grandes lois de l’apprentissage :

  • je n'apprends que ce qui a du sens (projet).

  • je n'apprends que si j'ai une image construite de la réussite de mon apprentissage (critères et indicateurs).

  • je n'apprends que si j'ai une image positive de moi en situation d'apprentissage.

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Les stratégies d'entre-apprentissage (apprentissage par les pairs) :

  • les élèves les développent (par ex. dans des classes très nombreuses en Afrique.)

  • Quand on a perdu le sens, on passe dans le fonctionnement : aller à l'école pour avoir des notes.

  • Quand on regarde un élève, il faut penser qu'on regarde un état actuel d'une potentialité, d’une compétence en devenir. 

​

Compétences – Capacités – Contexte - Critères - Indicateurs

 

Une capacité c'est une structuration cognitive permanente. C'est le contexte qui entraîne la compétence : il faut donc mettre en situation. Les critères et indicateurs pour les compétences seront tirés du contexte. Et tout ce qu'on met dans l'évaluation finale doit faire l'objet de situations d'apprentissage dans le même contexte (condition de la réussite).

Par ex. : prendre la parole de matière compréhensible (critère, dans le domaine de l’abstrait, de ce qu’on l’on vise), c'est-à-dire enespectant la syntaxe, en structurant le discours...

Indicateurs : Capacité = structuration cognitive (permanente).

Compétence = dépend de la situation, du contexte (éphémère).

Critère = ce que l’on vise (abstrait).

Indicateur = ce que l’on va observer (concret).


Maria Montessori : « apprends-moi à faire tout seul »

​Bachelard : "l'intuition de l'instant". Éduquer, c’est faire changer les intuitions en stratégies.

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Les compétences sont éphémères car elles dépendent du contexte, les capacités demeurent.

Le socle français est un inventaire de capacités et de connaissances, il ne propose pas de vraies compétences, de situations, d’indicateurs, d’évaluation. D'où la nécessité pour les enseignants de construire des compétences.

En pédagogie de Projet, nous faisons le choix d'entrer par le projet ou par la situation pédagogique, par ce qui va actualiser la compétence (la transformer en actes).

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Construire une compétence – Différencier – Tutorer - Accompagner

 

Une compétence, c’est agir dans un contexte avec une représentation, des critères de réussite et des indicateurs.

Évaluer la maîtrise des indicateurs. On évalue la l'activité et la maîtrise du contexte. Il n'y a pas de compétences sans maîtrise de l'activité et la connaissances. Maîtrise du contexte.

Le tutorat est dans le champ de la conformité (on guide, on redresse) ; l’accompagnement est dans le champ de la compétence.

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​Quelques clefs :

• prendre le temps d'être sûr que les élèves savent où ils vont, plus leur proposer un positionnement. Réécrire la compétence avec les mots des élèves.

• travailler en réseau, en équipe (équipe veut dire compétences différentes).

Le positionnement, c’est le constat des niveaux différents de connaissances et de stratégies... D'où découle la nécessité de différencier (par des groupes de compétences, sur des morceaux de compétences).

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Différencier à plusieurs niveaux :

  • Niveau 1 : stratégies différentes (groupes de besoin).

  • Niveau 2 : classer les compétences en plusieurs niveaux intermédiaires pour simplifier pour ceux qui en ont besoin (individualisation). Proposer des cheminements avec des modèles de complexification différents.

  • Niveau 3 : discuter avec ceux qui ont des difficultés pour savoir pourquoi il ou elle apprend ou pas (styles cognitifs) : entretiens d'explicitation (personnalisation). il ne s’agit pas de différencier tout le temps pour tous les élèves, mais d’essayer

     et de garder des traces.

 

L’enseignant comme praticien réflexif : porter un regard critique sur son cheminement = autonomie.

 

La manière dont j'enseigne n'est pas la manière dont ils apprennent. Il ne suffit pas d'enseigner pour que les élèves apprennent.

Il faut mettre ensemble des gens qui apprennent différemment, ne pas fonctionner toujours en groupes homogènes.

​

Quelques repères :

1.

Enseigner = transmettre des savoirs.

Éduquer = conduire, accompagner, guider, faire entrer dans un système qui donne du sens : "Citoyens acteurs"

2.

Évaluer = regarder un cheminement ; donner de la valeur, porter un jugement de valeur, mais uniquement dans son champ d'exercice, dans son champ disciplinaire, pas globalement sur la personne.

Contrôler = vérifier une liste, vérifier la conformité par rapport à la norme.

Il faut les 2 à l’école. L'évaluation est dans le sens.

3.

Connaissance = savoir disciplinaire, en partie intégré.

Compétence = agir en mobilisant des ressources, dans un contexte, avec un enjeu et avec des qualités (critères)

et des indicateurs attendus.

La connaissance arrive dans le champ de la compétence.

4.

Performance = ponctuelle, forme provisoire dans laquelle on met une capacité ou une compétence : elle est objectivée, extérieure à moi, elle relève donc du contrôle : on note la performance.

Compétence : ne se note pas ; c'est binaire (oui parce que / non parce que) ne pas utiliser "en voie d'acquisition"

qui n’est pas signifiant.

Capacité = structuration interne (mentale) permanente qui se déroule dans le temps.

On note la performance mais derrière la performance, il y a la compétence. La performance est la finalité du contrôle.

5.

Critères / Indicateurs - Référentiel. Voir la définition internationale de l’évaluation : évaluer, c'est comparer un référé

(ensemble des indicateurs visibles) à un référent, à un modèle idéal (critères).

Référé: ce qu'on voit, référent : ce qu'on veut. L’indicateur est souvent mesurable ; s’il ne l’est pas, on mesure les différences.
Attention aux indicateurs mesurables : ne pas tomber dans le pilotage par la performance !

Il est accessible de l'extérieur, il est concret.
Par ex., les critères pour un projet sont souvent :

  • L’efficacité

  • La cohérence (rapport entre le modèle théorique et la mise en œuvre sur le terrain).

  • la pertinence (ce qu'on fait a du sens là où on le fait).

  • l’efficience (rapport entre résultats et moyens en temps et en actions).

Ce qu'on construit pour passer du référé qui ne satisfait pas au référant qui est utopique, cela s'appelle un référentiel (le projet d'établissement est un référentiel de système).

6.

Soutien = dans le champ de la conformité : on propose le chemin, on contrôle tout.

Accompagnement = dans l'ordre du projet : il faut que l’accompagnant accepte la perte de contrôle provisoire.

Un glossaire est un indicateur pour le projet : il s’agit de mettre les mêmes choses sous les mots.

Nous sommes donc encouragés à essayer de partager un glossaire commun. Et pourquoi ne pas faire le même travail

avec les élèves : repérer et expliciter avec eux les mots qui reviennent dans la classe ?

Construire une compétence

Les samedis

11h30

Démarche :

​

- Prendre dans le projet d'établissement ou le projet pédagogique, une situation, un contexte et écrire une ou deux compétences pluridisciplinaires par trimestre, compétences écrites avec les élèves.

- Si on élabore des phases intermédiaires, on peut évaluer.

- Si on met en place un positionnement, on peut avoir des parcours un peu différenciés.

- Garder des traces successives pour pouvoir évaluer.

« Reconnaître et laisser exister la personnalité des élèves. L’enseignant doit aider l'élève à devenir une personne complète, connaissant ses limites, assumant la responsabilité de ses sentiments, conscient de sa propre conception de la nature humaine ».

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